Le 15 juillet 2016 au soir, "Turquie pays de l'insurrection", il y a eu une tentative d'insurrection sanglante. Les cliques de la classe dirigeante sont en train de se combattre entre elles pour le trône. L'armée et la police s'affrontent. Les avions militaires et les hélicoptères, le parlement, les services spéciaux et le MIT ont été bombardés. La population civile qui est descendue dans la rue a été blessée et massacrée.
Cette insurrection qui a eu lieu contre l'AKP a eu pour conséquence la mort de militaires, de la police et encore plus, de la population civile. Cela a entraîné 256 morts et environ 2000 blessés. Les leaders de ce mouvement insurrectionnel sont des Généraux de F. GULEN et ceux qui sont contre ERDOGAN. Le gouvernement de l'AKP et leur président ERDOGAN ont jeté la foule dans la rue pour répondre à l'insurrection.
Parmi la population présente dans ces meetings, les forces politiques islamiques réactionnaires et les forces paramilitaires ont pris place dans ce mouvement-là : il y a eu 250.000 policiers. Le MIT (Service secret turc), la Direction des affaires cultuelles, les élus municipaux de l'AKP, les médias bourgeois ont réussi à empêcher que l'insurrection arrive à son but, de même que la rue, les médias, les mosquées, les appels à la prière (en hommage aux martyrs tués par les forces militaires insurgées). Ils ont déjà acquis de l'expérience avec le Mouvement de Gezi où la même chose a eu lieu le 31 mai 2013.
On a pu s'apercevoir que les auteurs du coup d'État militaire combattent les kurdes, tout comme ERDOGAN. Celui-ci a donné le pouvoir aux militaires et cela devient un problème. L'échec de la mission au Kurdistan, leur incompétence a fait surgir des tensions entre eux. ERDOGAN avait été informé de cette insurrection, il est parti se cacher avec l'idée que "Si elle réussi, je pars. Si elle échoue, je reste".
Suite à l'insurrection, il a lancé des arrestations systématiques contre les personnes qui se sont insurgées mais au-delà toutes les personnes déjà visées auparavant par l'AKP. Au début de l'insurrection, la popularité d'ERDOGAN était très faible mais suite à l'échec de celle-ci au moyen de l'État d'urgence et avec la mobilisation de la population : sa côte est remontée.
Le comité de la sécurité nationale et le comité des ministres ont déclaré l'État d'urgence pour 3 mois. Des dizaines de milliers de soldats, policiers, juges, préfets et civils ont été mis en garde à vue. D'autres ont été arrêtés, suite à leur appartenance à l'organisation terroriste de Fetullah GULEN (1) : le principal acteur du projet de la génération islamiste verte. Les gardes à vue, les interdictions et les procès se poursuivent encore.
La soi-disant «nouvelle reconstruction de l'État» continue et s'approfondit en tentant de surmonter la crise gouvernementale tandis que l'ampleur de la crise est grande et profonde. Suite au soulèvement de Gezi, la Révolution du Rojava et les élections présidentielles du 7 juin 2015 ont été considérées comme une défaite. La dissolution au niveau du gouvernement continue toujours.
Pour le moment, le gouvernement n'est pas en état de résoudre cette crise. ERDOGAN veut faire croire que cette lutte contre le gouvernement serait une provocation issue d'une force supérieure extérieure à la Turquie. Il est en train de modifier sa politique étrangère au Moyen-Orient et en Syrie, tout en se rapprochant de la Russie, d'Israël et de l'Iran avec lesquels il entame un dialogue.
Avant le coup d'État militaire, l'ex-Premier Ministre DAVUTOGLU a été exclu du gouvernement par ERDOGAN suite à une crise politique interne à l'AKP, juste au moment il devait réaliser un voyage aux USA dans le cadre de sa fonction. Ceci démontre que le gouvernement était informé de cette tentative de coup d'État militaire et qu'il s'y était donc préparé. Ceci explique l'arrestation ultérieure de militaires et de personnes, à partir de listes préétablies. La tentative de Coup d'État militaire n'aurait pas pu avoir lieu, sans le soutien des USA et de la CIA. Dans un premier temps, les USA et l'UE ont donné l'aval à ce coup d'État, sans intervenir ouvertement. Par la suite, le gouvernement d'OBAMA a déclaré son soutien au gouvernement turc.
Le dictateur du palais présidentiel ERDOGAN et le gouvernement de l'AKP avec leur politique interne et externe, avec la crise du régime fasciste ont entraîné cette tentative de coup d'État militaire. Le gouvernement turc a augmenté ses attaques, suite au mouvement de Gezi et à la Révolution du Rojava. Suite à cela : le 7 juin 2015, des élections présidentielles ont eu lieu en Turquie mais le gouvernement de l'AKP ne les a pas reconnues comme valables. De plus, l'accord établi entre le mouvement kurde et le palais présidentiel n'a pas été respecté par ce dernier. Suite à ces événements, les massacres au Kurdistan ont recommencé.
Tout cela a ouvert la porte au coup d'État militaire. Avant celui-ci, la clique du coup d'État militaire et ERDOGAN étaient complices dans la guerre contre le Kurdistan. Sous l'ordre d'ERDOGAN, la clique militaire a massacré au Kurdistan : à Roboski, Cizre, Sur, Nusaybin... Ainsi, à Cizre, ils ont brûlé vifs les habitants en les enfermant dans les sous-sol de bâtiments et ils ont bombardé les villes kurdes. Les corps de guerrilleros assassinés ont été traînés dans les rues et ceux des femmes mortes ont été dénudés, jetés et exposés dans les rues. Suite à la mort de policiers et militaires, en représailles, ERDOGAN et le gouvernement de l'AKP ont programmé des bombardements massifs et à distance sur les villes kurdes en bafouant sciemment toutes les lois.
Dans le cadre de cette guerre contre les kurdes, le gouvernement de l'AKP a crée des lois d'exception pour donner l'impunité aux actions du MIT (Service secret turc), des militaires et des milices de l'État. Avant l'insurrection, ils ont été reconnu comme des héros nationaux mais après le coup d'État militaire, ils ont été qualifiés de «traîtres tirant des balles sur le peuple turc». Face à l'échec du combat contre le peuple kurde, ERDOGAN et la clique militaire ont commencé à se combattre violemment entre eux, par les armes, durant quelques jours.
Après avoir fait face à la tentative de coup d'État militaire, ERDOGAN avec l'AKP approfondit sa dictature. L'État d'urgence, les décrets, les gardes à vue de 30 jours ont permis une nouvelle restructuration de l'État.
En Turquie et au Moyen Orient, la cible des coups d'état militaire et civil fasciste ce sont : le mouvement de libération kurde, le mouvement démocratique des alévis, le mouvement prolétarien, le mouvement des femmes, de la jeunesse et le mouvement révolutionnaire communiste. Le dictateur ERDOGAN a eu peur de la situation révolutionnaire. Il a eu peur d'une Révolution et de ses conséquences en Turquie et au Moyen-Orient.
Le peuple et les opprimés en Turquie veulent toujours la liberté, la démocratie politique et l'égalité entre les peuples. Pour se mettre en action avec leurs partis et leurs organisations : ils préparent leur autodéfense pour résister. Ils veulent sauver leurs droits démocratiques (syndicats, journaux, organisations...). Au centre de cette lutte, il y a le HBDH (Mouvement d'unité révolutionnaire du peuple) et la coalition démocratique (HDP et HDK).
Contre la dictature du fascisme, au pays et au Moyen-Orient : notre Parti tente d'être l'avant-garde de cette Résistance, de l'amplifier pour la Révolution et le socialisme. Une fois de plus, il a été prouvé que la Turquie et le Kurdistan ne seront libres que par l'oeuvre de la révolution démocratique des peuples.
NOTE. (1) Cette personne vit depuis 17 ans aux USA.
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