La résistance des travailleurs de Desan qu’avait été initiée le 24 mai 2006 afin d’obtenir le paiement de leurs salaires jusqu’alors non réglés, était devenue une étincelle dans le chantier naval de Tuzla. Le syndicat patronal et les forces d’état craignaient que la résistance des ouvriers de Desan, lesquels étaient organisés dans le syndicat Limter-Is s’étende à tout le chantier naval, avaient agressé sans pitié, les ouvriers et syndicalistes plusieurs fois pour rompre la résistance. Mais la résistance a grandit grâce à la persévérance des ouvriers et syndicalistes dans leur lutte, dès les grèves de la faim et manifestations jusqu’à réunir des signatures en soutient et des protestes devant la Préfecture, l’Etat a donné un pas en arrière.
Le 20 juillet, pendant la première audience au Tribunal, quelques 100 personnes ont organisé une action devant la Cour en criant la consigne « Liberté pour les syndicalistes !». Attendant devant la Cour avec des tabliers habituels dans lesquels on pouvait lire : « fin au massacre des travailleurs des chantier navals, ne soyez pas des esclaves », «les travailleurs de Desan sont aussi de gauche, pas seulement Dinc et Saygili. Sous la pression de toutes les actions, la Cour décidait de lancer les unionistes et de continuer avec l’affaire. Les ouvriers de Desan n’ont pas non plus laissé les ouvriers seuls, ils les ont attendus devant la Cour en tabliers avec la consigne « Non aux accidents de travail !», « les ouvriers des chantiers navals ne sont pas des esclaves !». Sous la pression de toutes ces actions, le Tribunal a décidé la libération des syndicalistes et la continuation du processus.
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