Les femmes travailleuses étaient dans les rues en Turquie et au Kurdistan du Nord le 8 mars, Jour International des Femmes Travailleuses, pour crier leurs problèmes et leurs pétitions. Les femmes se sont retrouvées dans les démonstrations enthousiastes dans plusieurs villes, d'Istanbul à Amed et d'Ankara à Antep, et ont dit : « Chaque jour c'est le 8 mars, chaque jour c'est la lutte ! »
Ainsi comme les années dernières, les démonstrations du 8 mars de cette année ont aussi montré un caractère divisé. A Istanbul, où deux différentes démonstrations du 8 mars ont été organisées, les organisations révolutionnaires, parmi elles la ESP, la EKD, le HOC, la DHP et le DKH, ont organisé une démonstration à Kadikoy, tandis que les féministes, les femmes kurdes et les femmes du EMEP, se sont retrouvées dans une autre démonstration à Caglayan.
La division, qu'a été développée continuellement dans les dernières années par les organisations féministes et réformistes des femmes sur la base « d'une démonstration sans participation des hommes », et surtout la participation des organisations nationales kurdes dans une autre démonstration à coté des féministes et du EMEP a affaibli l'importance de la fraternité des peuples contre le chauvinisme -un des agendas principales de cette période et aussi du 8 mars- dans un lieu central comme Istanbul. A aussi crée un panorama du 8 mars que ne correspond pas à la nécessité d'une lutte unie dans cette période où l'Etat lance une série d'attaques très intenses contre le mouvement national kurde et contre le mouvement révolutionnaire.

D'un autre coté, l'organisation d'une démonstration commune des organisations révolutionnaires en surmontant la division de l'année dernière, représente une conquête importante de cette année. Il était aussi important que pas seulement la ESP et la EKD comme toujours, mais aussi d'autres groupes révolutionnaires, ont essayé d'organiser une démonstration dans laquelle les femmes travailleuses seraient au centre.
La EKD (Association des Femmes Travailleuses) s'est préparée pour les actions du 8 mars, sous la consigne « Levons la lutte contre la violence faite aux femmes, contre le chauvinisme, la misère et la dégénération ! ». Les principaux agendas des actions était la lutte contre l'agression chauviniste et la terreur d'Etat en Turquie et au Kurdistan du Nord, et la violence contre les femmes.