BULLETIN INTERNATIONAL / ÉDITION 142 / Août 2014

Les élections présidentielles auront lieu pour la première fois. Le premier ministre Erdogan a modifié la Constitution par différents amendements constitutionnels concernant l’élection présidentielle et le régime présidentiel. Il comptait probablement faire le deuxième pas avec une nouvelle constitution bourgeoise et il prévoyait également de s’accaparer le pouvoir exécutif pour gagner la présidence. Mais lorsqu’il ne put réviser une nouvelle fois la constitution, il a alors abandonné cette décision et il a de facto pensé à passer à un régime présidentiel où il y a une autorité du « président déjà élu ».

La date des élections est le 10 août. Il existe 3 candidats. On ne peut présenter plus de candidats car lors des élections présidentielles seulement les partis ayant plus de 20 députés peuvent former un groupe au parlement et peuvent donc présenter un candidat. Le barrage de 10% qui est présent lors des élections législatives est également valable pour les élections présidentielles.

Même s’il y a 3 candidats, en réalité deux fronts s’affrontent.

Le candidat de l’AKP, le premier ministre Erdogan et le candidat commun du MHP-CHP Ekmeleddin Ihsanoglu, mise à part quelques détails, représentent le même tracé réactionnaire. La dose du nationalisme d’Ihsanoglu et d’Erdogan augmentent d’une certaine façon.

Contre ce front réactionnaire et fascisant, le candidat du HDK-HDP Selahattin Demirtas est le représentant des pouvoirs progressistes et des opprimés.

La campagne qui s’organise autour de Demirtas se déroule sur la base d’un programme progressiste qui comprend les peuples, les différentes croyances, les classes laborieuses et les droits sociaux et démocratiques. Le chauvinisme conservateur et l’individualisme capitaliste laissent d’importante trace et produit un effet sur les masses. Demirtas représente une alternative pour les travailleurs et les opprimés contre le réactionnaire et le fascisme bourgeois. En réalité, ce foyer, constitué de luttes des masses, propage et agrandit le travail et la lutte pendant les élections. Il prépare les mouvements de masse à la participation après les élections.

Par ailleurs, le front démocratique propose une évolution à nos peuples. Depuis des années, il existait chez les travailleurs turcs une pensée ennemie contre les kurdes, ceci conduit à une régression du chauvinisme. A cet égard aussi, il présente une importante possibilité pour agrandir les pouvoirs démocratiques. La puissance de l’AKP qui remarque cette situation, provoque et encourage l’attaque des forces fascistes. Les forces fascistes, dans de nombreuses provinces de la région de Karadeniz ont attaqué les cadres/personnels qui travaillaient pour le front démocratique. Enfin, dans un quartier d’Istanbul, l’AKP a rassemblé ces forces extrémistes islamiques et celles-ci ont attaqué munis d’armes le bâtiment du HDP. De nombreux camarades ont été blessés. C’est une attaque pour se venger des personnes qui protègent la révolution de Rojava en luttant et en donnant leur vie pour cette lutte. De plus, ceci est le produit des efforts de la dictature de l’AKP contre le soulèvement de Juin (les événements de Gezi) pour construire des forces conservatrices islamiques, une force paramilitaire fasciste.

La campagne de lutte démocratique qui se crée autour du candidat du front démocratique, Demirtas, rassemble les peuples progressistes et révolutionnaires. La campagne (la propagande et l’agitation) se poursuit de sorte que les masses puissent facilement comprendre ; elle se poursuit dans la langue du peuple. Les cadres et les sympathisants de la campagne apprennent à expliquer le programme et les revendications dans la langue du peuple.

Parce qu’en dehors de Demirtas, à côté de la coprésidente du HDP, Figen Yuksekdag, le nombre de cadre du HDP augmente et de nouveaux volontaires se présentent à la campagne. Ils renforcent les rangs du HDP, ils gagnent de l’expérience concernant le travail avec les masses et ils apprennent en s’améliorant la propagande et l’agitation de sorte à arriver à expliquer et à faire comprendre leur programme au peuple.

La lutte et la campagne du HDP sont également l’issue pour protéger les souhaits durant les élections des forces qui ont participé au soulèvement de Juin (les événements de Gezi). Parce qu’en raison de l’handicape de conscience, les masses seront prêts à voter n’importe qui pour se débarrasser d’Erdogan. Cette situation produit d’une part du pessimisme et d’une autre part, présente aux masses la révolution sous deux angles. Face à ce pessimisme, HDP augmente l’espoir d’une alternative démocratique et il poursuit son travail sur base des droits et des libertés.

Les élections se déroulent alors que dans la région des attaques violentes réactionnaires ont lieu entre les Sunnites et les chiites mais en même temps face à cela la volonté de protéger la révolution de Rojava augmente et l’apparition d’une alternative pour le peuple leur donne de l’espoir. La puissance de l’AKP avec les impérialistes notamment le Roi de l’Arabie Saoudite et les Emirs Arabes essayent de sauver leur politique qui a échoué en rendant plus violant la guerre réactionnaire entreprise par l’axe sunnite. Ils encouragent et organisent la guerre des forces islamiques réactionnaire contre la révolution de Rojava.

Le front démocratique, en tant que défendeur de la révolution de Rojava, fait partie dans la région du front démocratique et anti-impérialiste des peuples. Il contribue à améliorer la lutte durant ce processus. La lutte qui sera gagnée par le rassemblement des forces et l’augmentation de l’effet du front démocratique pendant les élections va augmenter pour l’avenir la lutte à l’intérieur du pays et dans la région.

L’espoir est présent parce qu’il y a un front démocratique qui est présent, le HDP est là !