Des élections sous fond de guerre sale
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Le 7 juillet 2015, ce fut la victoire du HDP aux élections nationales et la défaite de l’AKP et du président de la République T. Erdoğan, qui a lui aussi mis la main à la pâte lors de la campagne électorale. Le HDP avait dit à T. Erdoğan «Nous ne te ferons pas président» et ces élections lui ont fermé les portes d’unepossible transition vers un système présidentiel. Alors qu’il voulait quatre cent députés, ces élections ont également sonné le glas de la majorité de l’AKP au gouvernement qui durait depuis 13 ans.


Celui qui a tenté de diriger le gouvernement et le pays avec ses airs de sultan ottoman n’a pas su avaler les résultats des élections. Il avait fait des plans politiques de révision des élections, sans se conformer à la Constitution ni à la Loi. Il a fait diversion lors des parlementations en vue d’une coalition, à présent, le temps est désormais écoulé. Il a alors pris la décision d’organiser des élections anticipées en se basant sur la Constitution établie par la junte militaire fasciste de 1980. Il a ainsi décidé de faire des élections dans des circonstances de «guerre sale».


T. Erdoğan s’est exprimé ainsi: «J’ai donné l’ordre aux Forces armées turques et aux Ministère des Affaires Intérieures. Le premier novembre ne sera pas comme le 7 juin.» Cela veut dire que, durant la période des élections, une politique d’Etat sera mise en œuvre,utilisant force et terreur et visant les militants de l’opposition au Kurdistan. Et aujourd’hui ont lieu des massacres terroristes et fascistes dans des dizaines de provinces et de sous-préfectures kurdes. Des dizaines de civils ont été assassinés, des centaines blessés. Des milliers de patriotes kurdes sympathisants du HDP continuent d’être mis en garde à vue. Des enfants sont tués avec des tueurs d’élite. L’armée et les forces de police spéciale organisent des persécutions. Des forêts sont incendiées, des villes anéanties. On torture les corps des guérilléros défunts, on exhibe les dépouilles nues des femmes guérilléros.


T. Erdoğan se retrouve à nouveau impliqué dans l’utilisation d’ordres et d’agences secrètes héritées des Ottomans. Il envenime avec des promesses d’argent la structure morale, traditionnelle et naturelle de la société en poussant à la dénonciation. Et cela diffuse la peur et la violence étatique dans la société à travers les taximen, les mufti, les commerçants, les maires de village. On force le peuple kurde à migrer par la peur et la menace.


Des dizaines de milliers de Kurdes fuient les massacres. On demande à des centaines de milliers de Kurdes de renoncer à leur vote en jouant avec la peur engendréepar cette guerre sale. Dans ces élections, la sécurité électorale ne sera pas assurée, et les élections seront ainsi faites de toutes sortes de vols, d’arrangements, de fraudes.


T. Erdoğan et le gouvernement AKP a pris la décision d’attaquer le peuple kurde avec des généraux fascistes sortis de prison suite au rassemblement du Conseil de Sécurité Nationale en octobre 2014. Après les élections du 7 juin, ils ont débuté leur guerre sale. Cette guerre est une guerre de pouvoir entre les différents camps de Turquie, du Kurdistan et de la Révolution de Rojava. Une politique rapprochant côte à côte les Etats-Unis, Barzani et son parti le KDP, l’AKP et son régime fasciste et colonial; une politique pour causer la défaite du mouvement pour les libertés kurdes et du PKK ou pour les forcer à se retrancher dans la lignée de Barzani; dont l’objectif est de purifier la Révolution de Rojava. Ce qui engendrerait une régression du HDP qui regroupe les combats et les révolutions, ainsi qu’une purification et un affaiblissement des dynamiques révolutionnaires en Turquie.


D’après toutes les enquêtes et les estimations des spécialistes politiques, on ne va vers aucun changement de résultats pour les élections du 1er novembre 2015. Le pourcentage de voix pour le HDP serait toujours en augmentation, ce qui va à l’encontre des attentes d’Erdoğan et de l’AKP. Il est clair que, dans ce contexte, T. Erdoğan et son gouvernement guerrier de l’AKP essayeront de gagner ces élections de manière illégale, par la force. Si ce n’est pas le cas, les élections pourraient être reportées encore une fois.


Alors, le temps des élections sera accompagné de déroulements chaotiques, de tensions et de rudesse résultant des politiques du gouvernement, de façon à ce que, au Kurdistan, la sécurité électorale soit gravement entravée. Ce ne serait d’ailleurs pas une surprise que le HDP se retire des élections à cause des fraudes et des violences électorales. De plus, T. Erdoğan et son gouvernement AKP a même abandonné sa façade électorale libre des démocraties bourgeoises. La Turquie est ainsi dirigée par des institutions, des lois et des politiques purement et simplement fascistes.

 

 

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Le 7 juillet 2015, ce fut la victoire du HDP aux élections nationales et la défaite de l’AKP et du président de la République T. Erdoğan, qui a lui aussi mis la main à la pâte lors de la campagne électorale. Le HDP avait dit à T. Erdoğan «Nous ne te ferons pas président» et ces élections lui ont fermé les portes d’unepossible transition vers un système présidentiel. Alors qu’il voulait quatre cent députés, ces élections ont également sonné le glas de la majorité de l’AKP au gouvernement qui durait depuis 13 ans.


Celui qui a tenté de diriger le gouvernement et le pays avec ses airs de sultan ottoman n’a pas su avaler les résultats des élections. Il avait fait des plans politiques de révision des élections, sans se conformer à la Constitution ni à la Loi. Il a fait diversion lors des parlementations en vue d’une coalition, à présent, le temps est désormais écoulé. Il a alors pris la décision d’organiser des élections anticipées en se basant sur la Constitution établie par la junte militaire fasciste de 1980. Il a ainsi décidé de faire des élections dans des circonstances de «guerre sale».


T. Erdoğan s’est exprimé ainsi: «J’ai donné l’ordre aux Forces armées turques et aux Ministère des Affaires Intérieures. Le premier novembre ne sera pas comme le 7 juin.» Cela veut dire que, durant la période des élections, une politique d’Etat sera mise en œuvre,utilisant force et terreur et visant les militants de l’opposition au Kurdistan. Et aujourd’hui ont lieu des massacres terroristes et fascistes dans des dizaines de provinces et de sous-préfectures kurdes. Des dizaines de civils ont été assassinés, des centaines blessés. Des milliers de patriotes kurdes sympathisants du HDP continuent d’être mis en garde à vue. Des enfants sont tués avec des tueurs d’élite. L’armée et les forces de police spéciale organisent des persécutions. Des forêts sont incendiées, des villes anéanties. On torture les corps des guérilléros défunts, on exhibe les dépouilles nues des femmes guérilléros.


T. Erdoğan se retrouve à nouveau impliqué dans l’utilisation d’ordres et d’agences secrètes héritées des Ottomans. Il envenime avec des promesses d’argent la structure morale, traditionnelle et naturelle de la société en poussant à la dénonciation. Et cela diffuse la peur et la violence étatique dans la société à travers les taximen, les mufti, les commerçants, les maires de village. On force le peuple kurde à migrer par la peur et la menace.


Des dizaines de milliers de Kurdes fuient les massacres. On demande à des centaines de milliers de Kurdes de renoncer à leur vote en jouant avec la peur engendréepar cette guerre sale. Dans ces élections, la sécurité électorale ne sera pas assurée, et les élections seront ainsi faites de toutes sortes de vols, d’arrangements, de fraudes.


T. Erdoğan et le gouvernement AKP a pris la décision d’attaquer le peuple kurde avec des généraux fascistes sortis de prison suite au rassemblement du Conseil de Sécurité Nationale en octobre 2014. Après les élections du 7 juin, ils ont débuté leur guerre sale. Cette guerre est une guerre de pouvoir entre les différents camps de Turquie, du Kurdistan et de la Révolution de Rojava. Une politique rapprochant côte à côte les Etats-Unis, Barzani et son parti le KDP, l’AKP et son régime fasciste et colonial; une politique pour causer la défaite du mouvement pour les libertés kurdes et du PKK ou pour les forcer à se retrancher dans la lignée de Barzani; dont l’objectif est de purifier la Révolution de Rojava. Ce qui engendrerait une régression du HDP qui regroupe les combats et les révolutions, ainsi qu’une purification et un affaiblissement des dynamiques révolutionnaires en Turquie.


D’après toutes les enquêtes et les estimations des spécialistes politiques, on ne va vers aucun changement de résultats pour les élections du 1er novembre 2015. Le pourcentage de voix pour le HDP serait toujours en augmentation, ce qui va à l’encontre des attentes d’Erdoğan et de l’AKP. Il est clair que, dans ce contexte, T. Erdoğan et son gouvernement guerrier de l’AKP essayeront de gagner ces élections de manière illégale, par la force. Si ce n’est pas le cas, les élections pourraient être reportées encore une fois.


Alors, le temps des élections sera accompagné de déroulements chaotiques, de tensions et de rudesse résultant des politiques du gouvernement, de façon à ce que, au Kurdistan, la sécurité électorale soit gravement entravée. Ce ne serait d’ailleurs pas une surprise que le HDP se retire des élections à cause des fraudes et des violences électorales. De plus, T. Erdoğan et son gouvernement AKP a même abandonné sa façade électorale libre des démocraties bourgeoises. La Turquie est ainsi dirigée par des institutions, des lois et des politiques purement et simplement fascistes.